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Snif ! C'est fini, on rentre !!!!
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Snif ! C'est fini, on rentre !!!!
Extrait du Petit Journal de Sao Paolo
Tellement vrai ! Rien à rajouter....ou pas grand chose
Toute arrivée doit se solder par un départ. Tout expatrié le sait. Cette vie, nous l'avons voulue changeante, innovante. Le grand saut de s'enraciner dans le pays, certains y pensent mais peu le font. La fin d'année approche et arrive le temps des adieux. Il y a eu les rumeurs, les confidences sous secret, et puis les confirmations officielles. Voilà, ils partent...
Plusieurs catégories : les départs prévus et les chocs. La continuité en expatriation ou le couperet : retour en France. Couperet s'il n´est pas souhaité, plaisir temporisé s'il s'agit de retrouver les grands enfants. Beaucoup appréhendent le retour au bercail, pays en crise décrié par les médias, gouvernement volontairement moqué à l'étranger, et le sacro-saint concitoyen français réputé austère et aigri. Trop de clichés. La France est belle. On l'oublie et l'aime souvent mieux et certainement plus de loin. Quand un étranger est muté dans notre métropole, on lui décrit les merveilles de notre nation. Quand un compatriote rentre...on compatit.
La fin du statut d'expatrié est une angoisse. Finis la manne financière, la particularité justifiant tous nos faux pas et nos comportements volontairement inadéquats, la pseudo-insouciance des lendemains chantants, le cocon scolaire; bref, finie la belle vie ? On oublie et on atténue les souvenirs de nos arrivées, la dureté de certains moments, les incompréhensions culturelles, des cercles sociaux parfois si peu brésiliens. On embellit. Le royaume du saucisson-beurre-baguette fait triste mine devant le churrascho (barbecue) aux relents de caipirinha (cocktail brésilien). Le tableau est commodément noirci. La France, c'est chez nous. On la connaît, ses défauts nous hérissent et on en oublie ses atouts infinis.
"Peur de déprimer"
Plusieurs endroits où amerrir, mais un spécifique concentre moult inquiétudes et préoccupations: Paris. Petite parenthèse : la capitale française, même avec le projet du Grand Paris, est toujours composée de 20 arrondissements. Le 78, le 92, le 94, le 95 etc...n’en ont jamais fait partie. Evitez le sempiternel "je rentre à Paris" pour designer Saint Remy-lès-Chevreuse, Vaucresson, Saint Mandé. Second point, 99% des expatriés rentrant à "Paris" vont en banlieue où il semble d'ailleurs plus aisé de se réinsérer que dans Paris intra-muros.
L'angoisse du retour est un amalgame de petites peurs depuis le futur chiffre en bas de la fiche de paie, aux impôts locaux, à l'adaptation des enfants dans une école classique, à la recherche d'un emploi pour le conjoint en passant par les déjeuners dominicaux chez les beaux-parents. L'angoisse : les vacances scolaires, vont-elles se borner à une succession d'alternance Papi et Mamie numéro 1 contre Papi et Mamie numéro 2. L´angoisse: vent glacial, feuilles tombantes, hiver long, printemps tardif etc. L'angoisse : nos enfants connaissant toutes les pubs de la télé par cœur. L'angoisse : la déprime assis à la table de la cuisine, la tasse de café en main, la lumière allumée. L'angoisse: retomber dans l´anonymat.
Resserrer les liens familiaux
Arrêtons-là le pathos: l´expatrié rentrant au bercail n'a rien de Cosette chez les Thénardier. Le retour est dur mais tout autant que l'installation dans un nouveau pays. Chacun trouve son épanouissement une fois une certaine routine adoptée. Bien sûr, ils ont le "blues" tout comme d’autres ici. Bien sûr, ils réapprennent à gérer leurs dépenses. Bien sûr, ils pestent contre les commerces fermés dès 19h – et se sont un peu trop rapidement réjouis des ouvertures le dimanche. Bien sûr, ils resteront stoïques quand les amis et la famille leur feront la leçon sur la vie chère, les impôts etc. Bien sûr, ils ne raconteront peu voire rien de leurs pérégrinations. Mais, ils resserreront les liens familiaux, empliront leurs fins de semaines et jours fériés de retrouvailles, courront les expositions et les théâtres, pédaleront dans la nature, profiteront des cafés, feront des orgies gargantuesques de victuailles etc.
Nous sommes tristes de leurs départs. Les premières semaines sont dites plus dures pour ceux qui restent que pour ceux qui partent. Mais cessons cependant, lors des prochaines "despedida-farewell-sayonara" (Fêtes de départ), de présenter des quasi-condoléances à ces "pauvres malheureux" sur le retour. Nos vies sont faites de va-et-vient, de reconstructions, de retrouvailles...Nos familles ont cette énorme capacité d'adaptation et c'est notre force commune. Nous prenons de-ci de-là des notions, des odeurs, des mentalités, des sentiments, puis, bien souvent, c'est lorsque nous nous sentons enfin chez nous que nous repartons.
Alors chers compatriotes sur le départ, bon retour à tous et até mais!
Tellement vrai ! Rien à rajouter....ou pas grand chose
Toute arrivée doit se solder par un départ. Tout expatrié le sait. Cette vie, nous l'avons voulue changeante, innovante. Le grand saut de s'enraciner dans le pays, certains y pensent mais peu le font. La fin d'année approche et arrive le temps des adieux. Il y a eu les rumeurs, les confidences sous secret, et puis les confirmations officielles. Voilà, ils partent...
Plusieurs catégories : les départs prévus et les chocs. La continuité en expatriation ou le couperet : retour en France. Couperet s'il n´est pas souhaité, plaisir temporisé s'il s'agit de retrouver les grands enfants. Beaucoup appréhendent le retour au bercail, pays en crise décrié par les médias, gouvernement volontairement moqué à l'étranger, et le sacro-saint concitoyen français réputé austère et aigri. Trop de clichés. La France est belle. On l'oublie et l'aime souvent mieux et certainement plus de loin. Quand un étranger est muté dans notre métropole, on lui décrit les merveilles de notre nation. Quand un compatriote rentre...on compatit.
La fin du statut d'expatrié est une angoisse. Finis la manne financière, la particularité justifiant tous nos faux pas et nos comportements volontairement inadéquats, la pseudo-insouciance des lendemains chantants, le cocon scolaire; bref, finie la belle vie ? On oublie et on atténue les souvenirs de nos arrivées, la dureté de certains moments, les incompréhensions culturelles, des cercles sociaux parfois si peu brésiliens. On embellit. Le royaume du saucisson-beurre-baguette fait triste mine devant le churrascho (barbecue) aux relents de caipirinha (cocktail brésilien). Le tableau est commodément noirci. La France, c'est chez nous. On la connaît, ses défauts nous hérissent et on en oublie ses atouts infinis.
"Peur de déprimer"
Plusieurs endroits où amerrir, mais un spécifique concentre moult inquiétudes et préoccupations: Paris. Petite parenthèse : la capitale française, même avec le projet du Grand Paris, est toujours composée de 20 arrondissements. Le 78, le 92, le 94, le 95 etc...n’en ont jamais fait partie. Evitez le sempiternel "je rentre à Paris" pour designer Saint Remy-lès-Chevreuse, Vaucresson, Saint Mandé. Second point, 99% des expatriés rentrant à "Paris" vont en banlieue où il semble d'ailleurs plus aisé de se réinsérer que dans Paris intra-muros.
L'angoisse du retour est un amalgame de petites peurs depuis le futur chiffre en bas de la fiche de paie, aux impôts locaux, à l'adaptation des enfants dans une école classique, à la recherche d'un emploi pour le conjoint en passant par les déjeuners dominicaux chez les beaux-parents. L'angoisse : les vacances scolaires, vont-elles se borner à une succession d'alternance Papi et Mamie numéro 1 contre Papi et Mamie numéro 2. L´angoisse: vent glacial, feuilles tombantes, hiver long, printemps tardif etc. L'angoisse : nos enfants connaissant toutes les pubs de la télé par cœur. L'angoisse : la déprime assis à la table de la cuisine, la tasse de café en main, la lumière allumée. L'angoisse: retomber dans l´anonymat.
Resserrer les liens familiaux
Arrêtons-là le pathos: l´expatrié rentrant au bercail n'a rien de Cosette chez les Thénardier. Le retour est dur mais tout autant que l'installation dans un nouveau pays. Chacun trouve son épanouissement une fois une certaine routine adoptée. Bien sûr, ils ont le "blues" tout comme d’autres ici. Bien sûr, ils réapprennent à gérer leurs dépenses. Bien sûr, ils pestent contre les commerces fermés dès 19h – et se sont un peu trop rapidement réjouis des ouvertures le dimanche. Bien sûr, ils resteront stoïques quand les amis et la famille leur feront la leçon sur la vie chère, les impôts etc. Bien sûr, ils ne raconteront peu voire rien de leurs pérégrinations. Mais, ils resserreront les liens familiaux, empliront leurs fins de semaines et jours fériés de retrouvailles, courront les expositions et les théâtres, pédaleront dans la nature, profiteront des cafés, feront des orgies gargantuesques de victuailles etc.
Nous sommes tristes de leurs départs. Les premières semaines sont dites plus dures pour ceux qui restent que pour ceux qui partent. Mais cessons cependant, lors des prochaines "despedida-farewell-sayonara" (Fêtes de départ), de présenter des quasi-condoléances à ces "pauvres malheureux" sur le retour. Nos vies sont faites de va-et-vient, de reconstructions, de retrouvailles...Nos familles ont cette énorme capacité d'adaptation et c'est notre force commune. Nous prenons de-ci de-là des notions, des odeurs, des mentalités, des sentiments, puis, bien souvent, c'est lorsque nous nous sentons enfin chez nous que nous repartons.
Alors chers compatriotes sur le départ, bon retour à tous et até mais!
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